Édition du lundi 22 janvier 2007
Roger-Gérard Schwartzenberg (PRG) veut l'examen de sa proposition de loi sur le droit au logement d'urgence pour les SDF
Le député Roger-Gérard Schwartzenberg (PRG) a demandé vendredi qu'une proposition de loi déposée le 5 janvier par les députés PRG et instituant un droit au logement d'urgence pour les SDF, soit discutée en même temps que le projet du gouvernement sur le droit opposable au logement.
Le texte propose de se concentrer d'abord sur la «catégorie ultra prioritaire des SDF». Il institue au profit des SDF un «droit à l'hébergement dans des conditions dignes et durables» et «constitue les SDF en catégorie prioritaire dans la mise en oeuvre du droit au logement opposable». Il suggère ainsi d'ouvrir les structures d'hébergement 24 heures sur 24 pendant toute l'année, d'augmenter le nombre de places d'hébergement de 50% pour atteindre 100.000 à 150.000 places en deux ans. Pour pallier l'insuffisance de logements sociaux, Roger-Gérard Schwartzenberg propose de recourir à la réquisition de logements, comme cela est prévu dans la loi de 1998 contre l'exclusion de Martine Aubry, et de permettre à l'Etat de louer des logements du parc locatif privé. Il suggère aussi «d'arrêter la destruction de logements sociaux anciens pour y loger temporairement des sans abri».
M. Schwartzenberg indique, dans un communiqué, avoir écrit au président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, «pour lui demander que la Conférence des présidents organise une discussion générale commune de ces deux textes de loi qui portent sur le même sujet».
Le projet de loi sur le droit opposable au logement sera examiné par les députés durant la deuxième quinzaine de février. Ce texte a été présenté en Conseil des ministres mercredi. Il prévoit que lEtat garantit le droit au logement de toute personne qui, résidant sur le territoire français de façon régulière et stable, nest pas en mesure daccéder par ses propres moyens à un logement décent et indépendant ou de sy maintenir. Cest la commission départementale de médiation qui estimerait si cette demande est ou non recevable. Un recours serait alors ouvert devant le juge administratif.
Pour sa part, Jacques Pélissard, président de lAMF, a estimé que le projet créant un droit opposable au logement «naura de sens que si les conditions de sa mise en uvre sont réunies» (voir nos infos ci-dessous).<scr
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